Qu’ont en commun Google, Facebook et l’Université de Montréal ?
Découvertes prodigieuses et percées prometteuses en intelligence artificielle… Grâce aux travaux de nos scientifiques comptant parmi les meilleurs au monde, Montréal brille sur la scène mondiale.
Dans la même matinée, notre téléphone intelligent nous indique de vive voix le café-bistro le plus près, puis Facebook nous identifie dans une photo de famille parmi son 1,5 milliard d’utilisateurs actifs, tandis que notre fil de nouvelles nous transmet des offres de vols de dernière minute pour New York, dès qu’on effectue des recherches sur la comédie musicale de l’heure à Broadway… On le sait, les progrès en matière d’intelligence artificielle sont fulgurants. Ce qu’on sait moins, c’est à quel point l’Université de Montréal est au cœur d’avancées majeures dans ce domaine en constante mutation. Un exemple ?
La reconnaissance vocale et de l’image, qui permet notamment de décrire à une personne malvoyante ou aveugle une image transmise par un internaute, est issue des travaux réalisés par l’un de nos plus éminents chercheurs, le professeur Yoshua Bengio, qui dirige l’Institut des algorithmes d’apprentissage de Montréal (MILA), un pôle d’excellence international en intelligence artificielle. Grâce à ses travaux, menés sans relâche pendant 15 ans, ce pionnier mondial de l’apprentissage profond a su renouveler l’intérêt de la communauté scientifique pour l’intelligence artificielle. Résultat : tous les titans des nouvelles technologies ont puisé aux sources de l’apprentissage profond pour lancer des applications révolutionnaires, telles Siri, Google Now et la reconnaissance faciale sur Facebook. Et ce n’est qu’un début.
Bientôt, la reconnaissance du langage naturel aidera les personnes âgées à mieux naviguer sur le Web, en dépit d’interfaces de plus en plus complexes. Très prochainement, on pourra disposer d’un assistant personnel qui, à partir de notre téléphone intelligent, pourra répondre à toutes nos questions dans la langue de notre choix. Il pourra même nous aider à choisir un cadeau pour un client ou réserver un billet d’avion, d’une simple commande vocale. Même vision prometteuse pour l’imagerie médicale qui, dotée de logiciels ultraperformants, pourra aider les médecins à poser des diagnostics d’une extrême précision, et apporter des soins personnalisés à leurs patients. D’ici peu, la voiture autonome pourra « conduire » à notre place. Mais pour y parvenir, l’intelligence artificielle dépend des progrès réalisés dans les sciences de la décision. Grâce à ces derniers, l’ordinateur sera en mesure de transformer l’interprétation qu’il fera d’une situation en actions concrètes. Ainsi, la voiture autonome « décidera » quand prendre un virage ou s’arrêter à un carrefour.
Pour cela, Polytechnique Montréal peut compter sur la contribution du professeur Andrea Lodi, l’un des plus éminents scientifiques des données au monde. Ce titulaire de la nouvelle Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la science des données pour la prise de décision en temps réel de Polytechnique Montréal s’est donné pour mission de concevoir de nouvelles manières d’exploiter les données massives (big data) pour favoriser la prise de décisions en temps réel. Concrètement, ses recherches permettront la conception de logiciels qui aideront les experts à prendre des décisions éclairées tant en matière de transport, de télécommunications que de gestion de services de santé.
Comment aller plus loin ?
Il reste de nombreux caps à franchir. De l’avis de nos chercheurs, il faut trouver des solutions afin que l’ordinateur puisse apprendre sans l’intervention humaine, et qu’il puisse développer sa propre intuition pour aider les humains à prendre de meilleures décisions. Comment y parviendrons-nous ? La réponse se trouve du côté des développements en intelligence artificielle, en exploitation des données de masse (big data) et des technologies d’apprentissage profond, des domaines de recherche dans lesquels Montréal excelle.
Autre source de fierté, Polytechnique Montréal, HEC Montréal et l’Université de Montréal forment ensemble le centre en intelligence artificielle et recherche opérationnelle le plus influent de la planète, devançant les MIT et Standford de ce monde.
Une longueur d’avance que Montréal entend bien garder grâce à la création de l’Institut de valorisation des données (IVADO), qui réunira les experts de l’intelligence artificielle et de la recherche opérationnelle sous un même toit. La mise en commun de leur savoir et de leurs idées favorisera l’émergence de solutions novatrices à des problèmes concrets, en plus de voir plus grand et plus loin.